Persévérer à faire de ce blog un lieu de dialogue ouvert et fraternel au service de l’Eglise et de la société.
Ce blog, modeste par son audience et son ambition, n’en reste pas moins un indicateur précieux de l’état d’esprit – et de santé – d’une frange du catholicisme français. Certains qui s’y reconnaissent, y dialoguent volontiers. Ils sont résolument conciliaires, souvent engagés dans la vie ecclésiale, reconnaissants au pape François d’avoir repris la dynamique de Vatican II, après des tentatives antérieures de restauration. Mais ils s’interrogent : qu’adviendra-t-il dans un « après François » que l’on peut sentir proche ? On peut imaginer qu’au terme d’un conclave qui serait marqué par la continuité son successeurs puisse assumer les orientations encore indéchiffrables du synode. Mais qu’en sera-t-il réellement s’il se heurte à la possible déception des uns, au scepticisme des autres plus proches de l’héritage de Jean-Paul II et Benoît XVI ? Le contenu 2023 de ce blog, jusqu’en ses silences, témoigne de cette inquiétude. Sa régularité, sa tonalité voire son simple maintien, à l’horizon des prochaines années, diront d’une certaine manière ce qui l’emportera, chez une génération à ce jour restée fidèle, de la lassitude ou de l’espérance.
J’ai pris l’habitude de rendre compte chaque année, dans les tout premiers jours de janvier, de l’activité de ce blog. Une manière de remercier mes lecteurs pour leur confiance, en toute transparence. Jusqu’en 2022 l’exercice a été plutôt flatteur pour mon ego puisque d’année en année je pouvais me prévaloir d’une audience en progression régulière. Ce qui n’est pas le cas pour 2023. Courant décembre, au moment de rédiger ce billet, le nombre de pages lues sur l’année était d’un peu plus de 122 000 en net recul par rapport aux chiffres des trois années précédentes.
Ce tableau indique, mois par mois, l’importance relative de l’audience du blog. Plus la coloration est foncée plus la fréquentation est forte. Ainsi le mois de juillet 2022 ( 35 700 lecteurs ) correspond-il à la publication des articles sur le suicide du p. François de Foucauld.
A cela, deux raisons essentielles. La première tient aux circonstances. Si 2022 fut pour moi, par bien des aspects, une “annus horribilis“, l’évocation des événements même qui m’avaient personnellement affecté : suicide de mon ami François de Foucauld, mise en cause de mon ancien évêque Michel Santier… avaient gonflé – sans doute de manière un peu artificielle – l’audience de ce blog. C’était déjà, en soi, un bon indicateur des sujets qui « font lire », ici comme dans la presse écrite. 2023 ayant – pour moi – été plus calme, ce blog n’a pas enregistré de semblables pics de lecture.
La seconde raison, plus profonde, vient du fait qu’au bilan de l’année écoulée ne figurent que 18 publications d’articles contre 22 l’année précédente. Non que les sujets aient manqué. Mais bien souvent je n’ai pas eu le cœur à les traiter. Il faut y voir une forme de lassitude vis-à-vis d’une Eglise qui n’en finit plus de s’enfoncer dans la crise sans donner toujours les signes tangibles de vouloir réellement en sortir. J’y ajouterai un vague sentiment d’inutilité. Certains parleront d’acédie ! Je reviendrai plus loin, dans ce bilan, sur la chronique de ces sujets auxquels j’ai finalement renoncé et auxquels vous avez « échappé ».
Il est intéressant de noter que l’article qui a le plus marqué la vie de ce blog au cours de l’année écoulée est celui où je posais la question : faut-il « Quitter l’Eglise catholique ou y rester ? » Une interrogation dont j’expliquais la genèse dans l’article et que j’ai retrouvée, souvent exprimée, au cours de rencontres-conférences vécues ces derniers mois à travers la France, à l’invitation de tel ou tel groupe. Cette question s’articule d’ailleurs parfaitement avec les deux autres grands thèmes qui dominent le palmarès 2023 des billets de ce blog : d’abord les abus dans l’Eglise, avec la suite de la mise en œuvre du rapport Sauvé ou de nouvelles affaires (Rupnik, Colomb, communauté des Béatitudes, Fraternités monastiques de Jérusalem…) ; ensuite le Synode sur la synodalité comme réponse apportée par le pape François à la crise que traverse l’Eglise. Sans surprise, les articles les plus lus sont également les plus partagés et les plus commentés. La publication, tardive, d’un article relatif au texte autorisant les « bénédictions de couples en situation irrégulière et les couples de même sexe » ne permet pas d’en mesurer la portée sur l’année 2023.
Les trois indications chiffrées qui suivent chaque article correspondent au nombre de lecteurs, de partages sur Facebook, de commentaires déposés sur le blog. Les deux articles 10 et 12, en bleu, ont été publiés antérieurement à 2023 mais ont encore bénéficié d’une forte lecture l’année écoulée. Notamment : « Derrière la querelle sur les messes…», rédigé en 2020 dans le contexte de la Covid19 qui, depuis l’ouverture de ce blog, est le deuxième article le plus lu sur la durée avec 25 489 lecteurs. Le premier étant : « Onze ans dans une secte catholique » (avec 37 677 lecteurs) de 2017.
Un intérêt majeur pour la vie de l’Eglise
Les scores de lecture restent modestes, comme l’indique le tableau récapitulatif. Ils se situent dans la continuité de l’audience antérieure. Il faut garder par ailleurs à l’esprit que nombre d’articles ont été repris par Golias Hebdo et la lettre Notre pain quotidien (1) – exceptionnellement par le site Garrigues et Sentiers – ce qui rajoute, à chaque fois, plusieurs milliers de lecteurs. Et pourrait, ici ou là, modifier le classement présenté ici.
Comme les années précédentes, le palmarès confirme que les sujets dits sociétaux auxquels je reste attaché (constitutionnalisation de l’avortement, 10e anniversaire de la loi Taubira…), ne font pas recette. Essentiellement – telle est en tout cas mon analyse – parce que sur ces questions le sentiment des lecteurs de ce blog, majoritairement « catholiques d’ouverture » pour reprendre une expression qui vaut ce qu’elle vaut, rejoint finalement peu ou prou l’opinion moyenne des Français, comme l’avait révélé en 2018 un sondage de la Croix et qu’elles ne font plus vraiment débat.
Bref, si le projet de ce blog reste bien d’interpeller tour à tour : la hiérarchie catholique, celles et ceux qui partagent ma foi et la société à laquelle j’appartiens – pour reprendre la structure de mon livre Catholique en liberté – il est clair que les lecteurs de ce blog, dans leur majorité, semblent m’attendre plutôt sur les deux premiers registres où mon point de vue les intéresse. Sur le troisième sans doute estiment-ils que mon “expertise“ ne s’impose pas au point de questionner leurs propres convictions. Ce qui m’a conduit à ne consacrer aucun billet nouveau au débat sur la fin de vie, sujet sur lequel je me suis souvent exprimé.
Ce que j’aurais pu écrire….
Je l’ai dit plus haut, j’ai volontairement renoncé au cours de l’année écoulée, à traiter certains sujets que j’avais pourtant listés, en janvier 2023, comme étant des « rendez-vous importants » de la période qui s’ouvrait devant nous. De même, ai-je renoncé à d’autres, imprévisibles, qui se sont imposés au fil des mois. J’en ai dit les raisons : lassitude et interrogation sur l’utilité de ces billets, parfois longs et éprouvants à écrire, alors qu’ailleurs tout semblait être dit ! A titre de rattrapage je reviens ici sur six d’entre eux – il y en aurait d’autres possibles – pour formuler en quelques lignes, forcément réductrices, ce que j’en retiens aujourd’hui d’essentiel que j’aurais pu alors développer.
1 – Sur l’émission Complément d’enquête : Victimes de l’Eglise : impossible réparation, diffusée le 19 janvier sur France 2, j’aurais pu écrire que j’ai été bouleversé par le témoignage des victimes, irrité par certains commentaires « off ». Le diagnostic de mes confrères m’a semblé être à charge. Le choix, pour porter la parole de l’Eglise sur ces questions, du seul évêque de France qui ait refusé d’ouvrir ses archives diocésaines à la Ciase, m’a, de même, paru curieux. J’aurais plaidé qu’il y a une part d’injustice à se focaliser sur l’insuffisance – bien réelle dans certains cas – des réparations financières proposées, sans jamais rappeler que juridiquement, au terme de la loi française, rien n‘obligeait l’Eglise à une telle démarche. J’aurais précisé que, pour autant, la réflexion sur le niveau et le champ de réparation doit se poursuivre, dans un esprit de justice, quel qu’en soit le coût.
J’aurais surtout mis en avant ce qui m’a semblé être au cœur du malentendu entre le « monde catholique » et les victimes : ce désir de les faire entrer dans une démarche “très chrétienne“ de réconciliation et de pardon qui du coup relativise la dimension pécuniaire. Alors que nombre d’entre elles, brisées par ce qui leur est arrivé, n’attendent plus rien d’une Eglise avec laquelle elles ont rompu, sinon, précisément, une indemnisation financière. J’aurais ajouté enfin que ce sont de telles émissions de télévision, malgré leurs possibles excès, qui ont contraint l’institution à bouger… malgré elle !
2 – Sur les trois rapports d’enquête concernant les frères Thomas et Marie-Dominique Philippe ainsi que Jean Vanier, publiés par L’Arche international, l’Ordre dominicain puis, ultérieurement la Communauté des frères de Saint-Jean, j’aurais bien sûr relevé combien les accusations sont accablantes. Mais j’aurais également souligné que le vrai scandale réside moins, à mes yeux, dans les dérives mystico-érotiques de ces trois personnalités charismatiques mortes en odeur de sainteté que sur les silences et complicités des institutions qui ont rendu possible leur influence sur nombre de communautés.
Car on découvre à la lecture de ces milliers de pages que le Vatican et l’Ordre dominicain “savaient“ mais finalement ont laissé faire parce que les coupables étaient dans le “bon camp“ du combat pour la défense de la doctrine et de l’Eglise, face aux possibles dérives modernistes puis conciliaires. On sait aujourd’hui le coût acquitté par les victimes et par l’Eglise tout entière, pour longtemps décrédibilisée comme « experte en humanité » (Paul VI).
3 – Sur le profil et la sensibilité des jeunes catholiques inscrits aux JMJ de Lisbonne « fervents et à contre-courant » selon un sondage de la Croix, ou présents au Pèlerinage de chrétienté vers Chartres (même si les deux publics ne se recoupent pas totalement) j’aurais pu écrire deux choses. Tout à la fois que ce « conservatisme », notamment liturgique, était un fait incontestable, souvent lié à l’appartenance à un certain milieu social privilégié mais qu’il n’était pas représentatif de la totalité de la jeunesse catholique.
J’aurais suggéré que, contrairement aux propos, naïfs ou manipulateurs, entendus ici et là : si la jeunesse représentait d’évidence l’avenir – démographique – de l’Eglise, elle n’était pas assurée pour autant d’en incarner la Vérité enfin retrouvée contre ses aînés prétendument dévoyés par le « concile des médias » ! J’aurais conclu à la triple nécessité : de respecter ces jeunes tels qu’ils sont et de prendre leurs requêtes notamment spirituelles au sérieux, de les aider à comprendre qu’ils n’étaient, à eux tout seuls, ni l’Eglise d’aujourd’hui ni celle de demain, et de nous interroger sur les raisons de l’invisibilité d’une “autre“ jeunesse catholique : discrétion ou marginalité ?
4 – Sur la journée d’études : Jésus pour les non-croyants, organisée le 30 septembre à Paris par les éditions Karthala et la mouvance « Pour un christianisme d’avenir » à laquelle j’ai participé, j’aurais pu écrire, si j’en avais risqué un compte rendu, que malgré son caractère confidentiel, elle se faisait l’écho de questionnements nombreux touchant la foi et l’Eglise. S’interroger, avec des auteurs comme Spong, Moingt, Mori ou Drewermann sur le fait de savoir – par exemple – si le cléricalisme naît de l’usage abusif du statut de clerc ou de la distinction même clerc-laïc n’est pas simple jeu intellectuel.
J’aurais ajouté que la crise profonde que traverse, en nos pays, le catholicisme contemporain s’origine sans doute moins dans une inadaptation de la pastorale, toujours ajustable par simple décision synodale (ou pontificale, comme on vient de le vivre avec la bénédiction des couples en situation irrégulière et des couples homosexuels), que dans une interrogation radicale sur la manière de penser et de dire le Dieu de Jésus-Christ dans notre société. J’aurais pu conclure qu’en toute humilité je ne saurais trancher à ce jour, pour moi-même, si l’on peut réellement se dire chrétien par simple attachement à Jésus, à sa vie et à son enseignement, si l’on n’est plus assuré de sa divinité (ce qui n’est pas mon cas).
5 – Sur la visite du pape François sur les rives de la Méditerranée, à Marseille, j’aurais dit mon adhésion profonde au contenu de son message devant la stèle des disparus en mer, marins et migrants, et à son discours conclusif des Rencontres méditerranéennes. Je crois, comme lui, qu’il existe un enjeu de paix mondiale dans le dialogue des peuples et des religions du pourtour de la mare nostrum. J’aurais dit ma conviction qu’une parole prophétique, même incomprise et/ou rejetée, nous est aussi nécessaire, en termes de simple survie civilisationnelle, que des propos politiques ajustés aux fluctuations des opinions publiques.
J’aurais relevé, prolongeant le billet publié sur ce blog à la veille du voyage, le paradoxe d’un déplacement ayant eu Marseille et non la France pour destination, mais où la messe du stade vélodrome a volontairement rassemblé des fidèles venus de tout l’Hexagone. L’événement nous est depuis lors présentée comme un grand moment d’unité porteur d’espérance pour l’Eglise qui est en France. Unité d’autant plus provisoire que la “fiction“ marseillaise a permis de taire les questions qui fâchent et continuent de diviser, liées notamment à la mise en œuvre du rapport Sauvé et à l’ecclésiologie prônée par le pape François lui-même.
6 – Sur la nomination d’un évêque coadjuteur dans le diocèse de Fréjus-Toulon, j’aurais écrit que l’intervention de Rome était, depuis longtemps, devenue inévitable compte tenu du lourd bilan des dommages collatéraux de la “créativité missionnaire“ de Mgr Rey. J’aurais ajouté que c’est, contre toute attente, la décision du Vatican d’interdire les ordinations prévues dans le diocèse à l’été 2022 – et réenvisagées depuis lors – qui a « délié » les langues journalistiques. Jusque-là, beaucoup hésitaient à mettre en cause un prélat jugé intouchable, membre de l’Emmanuel, présenté comme bénéficiant de puissants soutiens dans la société civile.
J’aurais souligné la qualité des enquêtes de presse (2) publiées depuis lors et qui décrivent bien les dérives varoises dont celle des ordinations qui me faisait évoquer pudiquement (moi aussi), dans mon livre Catholique en liberté, « ces diocèses de France qui sont dans l’Eglise ce que le Panama est aux pavillons de complaisance ». J’aurais terminé en m’interrogeant sur ce type de décision ambiguë où la nomination d’un coadjuteur investi des “pleins pouvoirs“ – ce qui n’est pas la règle – cache mal le désaveu d’un évêque qu’on prétend ainsi ni humilier ni transformer en martyr… mais sans doute inviter à un départ volontaire.
Voilà – selon une tournure à la Cyrano de Bergerac – ce que j’aurais pu écrire et développer sur ce blog, si j’en avais pris le temps, eu le goût et le courage !
2024 : incertitude sur la fin du synode
L’année qui s’ouvre reste, comme toujours, lourde et/ou riche d’incertitude. Mon intention est, à ce jour, de poursuivre l’écriture de ce blog pour partager avec mes lecteurs les convictions ou interrogations qui, pour moi, se feront jour ainsi que les réflexions puisées ici et là à quelques lectures qui m’auront nourri. S’agissant de la vie de l’Eglise catholique en France, ma crainte est de voir nombre de diocèses se désengager discrètement tant de la mise en œuvre des recommandations du rapport Sauvé – notamment des procédures de reconnaissance-réparation – (3) que de la sensibilisation des prêtres et des fidèles à la culture de la synodalité. Parce que le besoin de trouver partout des “signes d’espérance“ et la tentation de tourner la page des questions qui fâchent risquent fort de l’emporter sur la lucidité, le courage et le discernement qu’exigent le long terme. Et à écarter celles et ceux qui, loyalement, en portent le souci. Comme par le passé, je tenterai donc de rester fidèle à l’intuition de ce blog qui n’a jamais eu pour ligne éditoriale de se lamenter – ni de se réjouir – de la bouteille à moitié vide, mais de contribuer, à sa manière, à son remplissage de “vin nouveau“, en osant une liberté de parole parfois impossible ailleurs.
Puisque j’en suis à évoquer ce blog, je pense ne sombrer dans aucune forme d’exhibitionnisme autosatisfait à vous partager ici – toujours au titre du bilan 2023 – ce que l’intelligence artificielle, via ChatbotGPT, en dit précisément, en répondant à la question : « Que peut-on dire du blog Cath’lib de René Poujol ?“ : « Cath’lib est un blog catholique qui aborde des sujets variés tels que la religion, la politique, la culture et la société. René Poujol est un journaliste et écrivain français qui est également l’auteur de plusieurs livres sur la religion et la spiritualité. Le blog Cath’lib a été créé en 2005 (4) et est régulièrement mis à jour avec de nouveaux articles. Les sujets abordés sont souvent controversés et les opinions exprimées peuvent diverger de celles de l’Eglise catholique officielle. Le blog est connu pour son ton critique et ses prises de position souvent audacieuses. Il est également apprécié pour sa qualité d’écriture et son engagement en faveur de la liberté d’expression. René Poujol se décrit lui-même comme un catholique libéral (5) et est considéré comme un représentant de ce courant en France. »
Voilà ce que je souhaitais partager avec chacune, chacun d’entre vous, en ce début d’année où plus que jamais il nous faudra trouver, ici et ailleurs, dans nos communautés d’Eglise comme dans la société, les voies et moyens d’un dialogue ouvert et généreux où témoigner de notre foi et servir la fraternité. Merci aux commentateurs et commentatrices de ce blog de continuer à en enrichir l’apport.
- La lettre est éditée, quotidiennement, par le p. Jean-Pierre Roche prêtre du diocèse de Créteil et adressée par mail à un millier d’abonnés.
- Je pense notamment à celles de La Croix, la Vie en juin 2022 et à la série publiée sur le site Les jours. L’accès reste souvent payant, réservé aux seuls abonnés.
- Déjà la Cef a décidé de revenir sur la décision d’élargir la procédure de reconnaissance-réparation aux adultes vulnérables. Ce qu’honore pourtant la Corref.
- Le blog date de 1999 mais, de fait, il ne s’est appelé Cath’lib qu’à partir du changement de présentation en 2005.
- Cette affirmation est contestable. La notion de « catholique libéral » n’a aucune connotation de type libéralisme économique. Elle fait plutôt référence à un courant de pensée qui se veut « libre » par rapport à la doctrine et au dogme. Mais je ne m’en suis jamais revendiqué.
Depuis que je connais ce blog, je lis tout, cher René ! Merci de ces éclairages précieux.
Geneviève
Un grand merci René pour votre éclairage profond et toujours judicieux. Continuez de nous nourrir régulièrement, s’il vous plaît merci
Abonné à Golias, j’ai trouvé l’excellente adresse de René Poujol, et j’en remercie Dieu.
Continue René et merci.
BONNE ANNEE
Michel
Vos articles toujours confortent mes opinions. Vous aidez à la mise en ordre de certaines de mes idées et permettez leur plus juste expression.
Merci pour votre implication dans le devenir ecclésial
Bien Fraternellement et meilleurs vœux de belle et sainte année 2024 à vous et les votres
Un grand merci pour e blog avec lequel je partage beaucoup de convictions.
J’ai une crainte pour l’Eglise de France concernant le recrutement et la formation du futur clergé.
Je souhaite continuer à vous lire sur ce blog.
Bonne année fraternellement
Jacques
Merci pour ce travail, à porsuivre Bonne année
l’Eglise tout entière, pour longtemps décrédibilisée comme « experte en humanité » (Paul VI).
Me semble-t-il ce qui est en cause aujourd’hui, plus que « l’avenir » de l’Eglise catholique romaine, c’est bien l’avenir de l’humanité de l’homme. Et nous aurions grand besoin, dans ces temps sombres, de cette « expertise en humanité ».
Qu’ une parole libre se fasse entendre est donc d’autant plus nécessaire.
Bonne année René.
Mon cher René, il y a des chances pour que le prochain pape soit -enfin – plus jeune que nous, c’est à dire né dans les années 50 . Malgré tous ses défauts, j’aime l’Eglise . Bonne année 2024 en espérant continuer de vous lire.
Pour information, à la suite de l’article du journal « Les Jours » sur la situation du diocèse de Fréjus, le journal est poursuivi en justice : « Nos révélations sur les dérives du diocèse de Fréjus-Toulon dans la série « Tempête sur le diocèse » de Timothée de Rauglaudre nous valent d’être attaqués en justice par un de ses membres. En tant que média indépendant, chaque euro dépensé dans la procédure (frais d’avocat, de dossier, de transport…) est définitivement perdu. Manifestement, nos enquêtes dérangent : nous avons plus que jamais besoin de vous pour les faire perdurer. Faites-nous un don pour nous soutenir ! » On ne rit pas à Toulon…
Merci pour ces informations et ces réflexions que je lis avec attention et qui nourrissent mon espérance.
Merci, cher René, pour tes articles de ton blog que je lis toujours avec grand intérêt et que je continuerai de lire aussi longtemps que tu voudras bien écrire. Ma lassitude – si lassitude il y a – viendrait plutôt d’un certain entre-soi souvent perceptible dans bon nombre de commentaires, laissant peu de place à une réelle ouverture vers les autres, ceux qui pensent autrement que soi, quand ce ne sont pas des règlements de compte peu fraternels n’ouvrant pas vraiment à l’espérance.
Merci pour cette persévérance dans les analyses indépendantes et approfondies. Penser par soi-même en ne se laissant embrigader par aucune chapelle devient un exploit. Tant que vous pourrez rendre ce service dans l’Eglise, cher René, je vous suivrai. De toute façon, cela présuppose un grand amour de Dieu et de son Eglise, nourri invisiblement par la prière personnelle et contemplative. C’est pour cela que ce blog est bien plus qu’un simple lieu d’échanges. Quoiqu’il arrive, merci infiniment.
Ton blog est toujours intéressant à lire, René. Il a sa place à côté de la presse catho et il manquerait si tu y renonçais. Merci de poursuivre, même si je t’y ai trouvé parfois étonnamment sévère envers notre pape. L’interpellation un peu lasse adressée à tes lecteurs me fait penser à celle de Péguy, tout à fait pathétique, vers 1910, dans « A nos amis, à nos abonnés »… Pierre-Yves
Tu sais mon attachement au pape François. Je ne cesse de l’écrire depuis dix ans. Mais l’homme est complexe et son attitude concernant notamment la lutte contre les abus dans l’Eglise difficile à déchiffrer et non sans ambiguité.
Merci René, pour tout ce travail toujours riche et éclairant.
Ce blog est un « lieu fédérateur ».
Bon courage
Bravo pour ce vrai travail d’analyse, ton honnêteté intellectuelle et cette persévérance.
Patrice
Mon cher René
Tu sais l’intérêt que je porte à ton blog puisque j’en diffuse souvent le contenu avec Notre Pain Quotidien.
Je réagis à l’expression « catholique libéral ». Catholique en liberté oui, mais catholique libéral ? Je te sens attaché à la liberté, et en particulier à la liberté d’expression, surtout dans l’Eglise. Mais adepte du libéralisme, je ne le sens ni dans les affaires de société où tu fustiges les libéraux et surtout les libertaires pour qui la liberté individuelle est un absolu ; ni dans la vie politique où tes références te situe dans le catholicisme social, qui a toujours combattu la liberté du Renard dans le poulailler. Reste une dernière acception qui me semble utiliser le mot dans le sens anglo-saxon en matière théologique. De même qu’on a parlé de protestantisme libéral, de judaïsme libéral, certains s’interrogent sur la possibilité d’un catholicisme libéral. Mais là encore, défendre la liberté de recherche des théologiens, ce n’est pas s’affranchir de ce que croit l’Eglise puisque la matière de la théologie, c’est justement ce que croient les chrétiens. Bref, tu es pour moi un catho libre mais pas un catho libéral ! Avec toute mon amitié.
Merci Jean-Pierre. Lorsqu’on parle de « catholiques libéral » ce n’est pas au sens économique du terme. L’expression vise plutôt un courant au sein de l’Eglise qui entend se « libérer » d’une certaine pensée doctrinale et pose le principe que tout peut être mis en débat. C’est un peu la ligne des théologiens que je cite dans mon billet : Spong, Moingt, Mori, Drewermann, Musset… et du courant Pour un christianisme d’avenir.
Tu noteras – mais peut-être devrais-je le souligner dans mon billet – que ce n’est pas moi qui me revendique de cette tendance, c’est l’IA à travers le portrait qu’elle brosse de mon blog. Et je ne me reconnais nullement dans l’affirmation selon laquelle « René Poujol se décrit volontiers comme un catholique libéral « . Ce qui est faux. Je n’utilise jamais cette expression. Je vais corriger le tir… Merci de ton interpellation.
Le catholicisme libéral a été condamné par Grégoire16 (Mirari vos 1832) quand Ch de Montalembert, F. de La Mennais, Lacordaire, des clercs dont un cardinal, ainsi que des historiens, philosophes, journalistes et hommes politiques de divers pays d’Europe entendaient par ce vocable défendre la liberté civile et celle de « l’Eglise des fils du père ».
G. Bernanos a écrit en 1943, évoquant la condamnation du courant incarné par Lamennais, que l’Institution s’est à alors coupée de la classe ouvrière et annonçait Staline, Hitler, Mussolini, Franco ainsi que les dirigeants des monopoles et des trusts.1943, une dizaine d’année avant la condamnation des prêtres ouvriers et de quelques théologiens pas dans la ligne du parti. Il est loisible d’observer à quel point cet entêtement doctrinal infecte l’Institution, et heureux de constater qu’il ne peut pas venir à bout de la liberté spirituelle des fils du père qui fonde l’Eglise.
Un grand merci pour votre blog cher René, source de réflexion et de réconfort aussi. Lorsque vous arrêterez, heureusement pas encore, il nous manquera à tous.
Bonne année
Le titre de votre article traduit un besoin d’encouragement. Et bien c’est très volontiers que je vous encourage à poursuivre votre oeuvre tout en priant notre Seigneur qu’il continue à vous envoyer ses grâces. Et puisque la mode revient en force: vous avez ma bénédiction !
Je mets cette occasion à profit pour préciser ma pensée. Toute ma vie, la Providence m’a conduit à fréquenter des frères et soeurs de la mouvance protestante: réformés, luthériens, baptistes, évangéliques, etc… J’ai même été séduit par la Confession d’Augsbourg et j’ai songé un temps à changer d’Eglise. Cependant, je demeure membre de l’Eglise catholique romaine car elle demeure pour moi l’Eglise apostolique. J’espère et je prie seulement pour qu’un jour, elle devienne vraiment catholique, c’est à dire universelle et que, en revenant aux fondamentaux christocentriques des Apôtres et des premiers Pères, elle accueille en tant que Corps du Christ, tous celles et ceux qui sont les sarments du même Cep et se reconnaissent dans le même Credo. Et enfin, tous les disciples de Jésus Christ seront « un » afin que le monde croie (Jn 17, 21)
Merci René pour ce blog. Surtout, évite l’acédie ! Dans ces temps tourmentés et inquiétants, pour le monde, et aussi pour l’Eglise, ton blog est nécessaire. Il permet aux cathos non tradis de respirer un peu, de constater qu’ils ne sont pas seuls, qu’ils ont leur place dans l’Eglise.
Maintenir des articles sur des sujets de société est nécessaire. Sur la loi anti-migration par exemple, avons-nous vraiment compris les ruptures politiques, et anthropologiques de ce texte ?
Merci beaucoup pour votre site qui me permet d’un peu mieux « respirer » dans l’église catholique… et peut-être d’y rester aussi. Continuez svp à nous faire réfléchir et à nous permettre de voir (par les commentaires notamment) que nous ne sommes pas seuls. Pas seuls à vouloir que les catholiques soient des hommes « libres », des « catholiques en liberté ».
Je ne suis pas sure d’avoir lu tous les articles. Mais je suis certaine que ceux que j’ai lu ont contribué à nourrir ma réflexion.
Alors merci
Merci à vous René, pour la qualité de vos réflexions et surtout pour votre recherche de l’Equilibre.
“Il est aussi noble de tendre à l’équilibre qu’à la perfection ; car c’est une perfection que de garder l’équilibre.” Jean Grenier (1898-1960)
J’ai entendu votre voix avant de vous lire. Il y a quelques années, je roulais en direction de Rodez pour une réunion de travail. J’ai zappé sur plusieurs stations de radio jusqu’au moment où une voix et des mots ont resonnés à mon cœur en parlant avec ferveur des « catholiques en liberté ». Vous réalisiez la présentation de votre livre et je me suis dit : Voici l’Église comme je voudrais qu’elle soit. A la fin de l’émission je me suis arrêté et j’ai noté votre nom et le titre de l’ouvrage. Depuis cette « rencontre » je vous lis régulièrement avec attention.
J’écris très peu de commentaires, mais ce soir je sens la lassitude à travers vos propos. Je tiens donc à témoigner que vos paroles sont porteuses des sens et votre blog d’une très grande utilité. Au plaisir de vous lire et de vous croiser. Prenez soin de vous.
Merci
Merci René. J’interviens peu, mis je lis beaucoup et j’apprécie.
« S’interroger, avec des auteurs comme Spong, Moingt, Mori ou Drewermann sur le fait de savoir – par exemple – si le cléricalisme naît de l’usage abusif du statut de clerc ou de la distinction même clerc-laïc n’est pas simple jeu intellectuel. »
« J’aurais pu conclure qu’en toute humilité je ne saurais trancher à ce jour, pour moi-même, si l’on peut réellement se dire chrétien par simple attachement à Jésus, à sa vie et à son enseignement, si l’on n’est plus assuré de sa divinité (ce qui n’est pas mon cas). »
(René Poujol)
La franchise de Cath’lib est ce lieu-dit où l’Esprit parle à mon esprit, dans le silence.
Dans ce lieu-dit, je plonge en l’eau de purification et en Celui baptisant en Esprit Saint.
Je fais l’éloge de ce blog.
Merci pour votre blog. Je le lis depuis une dizaine d’années avec beaucoup d’intérêt et il m’aide à ne pas perdre courage devant ce repli identitaire si fréquent autour de moi. Je me suis réjouie qu’il soit cité par Danièle Hervieu-Léger dans son dernier livre. Je me retrouve dans votre position, critique mais nuancée, et vous parlez de l’intérieur de l’Église, soucieux de ne pas réduire le christianisme à un humanisme, ouvert à la transcendance tout en étant attentif à l’époque qui est la nôtre et à l’approche des sciences humaines. Merci, René, et bonne année !