Il se pourrait que face au défi écologique et à l’impasse d’une forme de croissance reposant sur l’hyperconsommation, les chrétiens aient quelque chose à dire sur le bonheur à vivre une forme de « sobriété heureuse ».
« Sobriété heureuse », sous ce titre l’agriculteur, écrivain et penseur d’origine algérienne Pierre Rabhi devrait faire paraître chez Actes Sud, début avril, un ouvrage sans doute stimulant. La semaine dernière, dans les colonnes de Pèlerin, Patrick Viveret employait les mêmes mots pour définir le seul choix de vie susceptible, selon lui, de rendre possible et de nous faire accepter un nécessaire partage des richesses avec les pays du Sud.
Voir les catholiques de France, dans le prolongement de l’encyclique de Benoît XVI, « L’amour dans la vérité » (caritas in veritate) inviter à cette réflexion à la veille du Carême n’est pas surprenant en soi. Le magazine Croire aujourd’hui, de février, titre de son côté : « Plaidoyer pour une vie simple »… Toujours la même idée, développée, cet après-midi même sur l’antenne de RCF dans le cadre de l’émission Grand Angle, que j’anime chaque semaine.
Certes, le défi écologique nous met au pied du mur. Impossible d’élargir demain à l’Inde, à la Chine, à l’ensemble des pays émergents le mode de croissance et de consommation qui est le nôtre depuis un demi siècle sans menacer à court terme d’épuisement les richesses de la planète. La course à l’abîme est hélas engagée.
Mais, comme le souligne Jean Bastaire dans Le Christ vert (Ed. Salvator) : « La nécessité n’est pas d’introduire plus de justice dans la dévoration, mais de dénoncer la dévoration comme le désordre de base. » Ou, pour le dire à la manière d’Elena Lasida, économiste, dans le magazine Croire : cessons de penser « qu’il y a un seul modèle de développement possible et qu’il s’agit de le ralentir pour le faire durer ».
Changer notre mode de croissance c’est, à la fois, préserver pour nos enfants l’avenir des ressources de la terre mais peut-être surtout en finir avec des promesses de bonheur qui reposent sur la seule consommation, sur « l’avoir plus », alors qu’au fond de lui chacun porte l’intuition que ce bonheur est à chercher ailleurs, dans « l’être plus », la rencontre, l’échange, le temps de vivre et d’aimer.
Sans doute le Carême est-il l’occasion de se réapproprier une pensée tellement ancrée dans la Bible et la grande tradition chrétienne. Et de se demander si le meilleur service que les chrétiens puissent rendre aujourd’hui à la société n’est pas précisément de témoigner, aux yeux de tous, sans fard ni suffisance, que ce bonheur là est possible.
Bonjour, je suis d’accord avec vous. il faut revenir à une vie plus simple, plus centrée sur l’individu, en tant qu' »être » unique et plein de richesses intérieures inexploitées, et non sur la course à la consommation, au plaisir immédiat, à l’incitation à la délation dans le monde du travail, au « chacun pour soi » qui règne partout. Je suis écoeurée de ce que devient notre société dans sa globalité ! Mais je suis heureuse de constater que chaque individu, pris individuellement, est conscient de ce qui se passe et a envie de changement ! oui, mais comment ?! nous sommes des marionnettes dont les gouvernants et puissants de ce monde tirent les ficelles, pour faire de l’argent, pour leur plaisir personnel !…
La sobriété heureuse est-elle une illusion?
Force est d’abord de constater que les dirigeants, politiques comme économiques, poussent à la croissance qui n’est soutenue que par le »consommer plus ».
Donc, consommer moins est un comportement individuel, qui peut concerner de très nombreuses personnes mais évidemment pas toutes.
Selon moi, si certains consomment moins cela risque de ralentir l’économie. Alors?
Il faut prêter attention à l’article de La Croix de ce jour, intitulé « Invisible parmi les invisibles ».Une journaliste s’est faite demandeuse d’emploi sans qualification; elle raconte son calvaire « humiliations sans nombre » et travaux à temps partiel où elle a été exploitée.
Il me semble que c’est là un des grands maux de notre société. Pour réduire leurs coûts, tous ces employeurs, exploitent ces travailleurs sans qualification.
Si , par exemple, on interdisait les temps partiels, ce qui oblige à une réflexion économique intense, tous ces travailleurs auraient une vie plus digne…et consommeraient davantage, ce qui soutiendrait l’économie.
N’y-t-il pas là une piste sérieuse à explorer pour les dirigeants politiques et les employeurs?
Il ne me paraît pas de naïf de l’envisager.
Bonjour ,je suis solidaire de vos idees,mais pour moi retraitee ,il n’est pas difficile de consommer moins, je ne puis qu’encourager mes enfants dans ce sens ,car ce sont eux qui sont les plus toucher par ce probleme de surconsommations tellement faciles,par les problemes de temps de travail en mi-temps ou 3/4 temps et d’envies de pratiquer un ou plusieurs sports(la vie à pleines dents…)mais au detriment de vies familiales fragiles qu’il faut sans cesse reconstruires sans le soutien (abandonne a l’adolescence) de la vie paroissiale spirituelle et reconfortante…mais avec seulement les medias desrtructrices de la cellule familiale…heureusement il reste une unite familale parents/ enfants tres forte…
Merci. Cela fait du bien de lire vos propos. Votre article est un guide précieux pour ceux qui se cherchent dans ce vaste monde.
Parmi tout ce qui circule dans les médias, il est question entre autres :
– de croissance, d’économie à faire tourner, de déficits à combler, de retraites à rétrécir, bref d’un tableau plus que noir (arguments des dirigeants qui ne raisonnent qu’avec des chiffres) ;
– de surconsommation, d’argent facile, de mode, de luxe (arguments des publicitaires qui nous abusent en toute légalité) ;
– d’environnement, de planète à préserver, de bio, de ressources en danger, des générations futures (arguments des écolos et autres verts qui n’ont probablement jamais été confrontés au manque de l’indispensable) ;
– de misère, de famines, de catastrophes, de guerres (arguments des innombrables associations qui vous prennent par les sentiments et vous font basculer dans la culpabilité),
Dans cette profusion d’informations et la confusion qu’elle engendre, la pratique de « la sobriété heureuse » permet à l’homme de trouver la lucidité. Elle l’amène à grandir intérieurement, à faire preuve de discernement et à agir sereinement dans le combat pour la vie. Beaucoup de catholiques vivent ainsi aujourd’hui et trouvent un épanouissement insoupçonné, voire contagieux, conscients qu’ils sont que le bonheur ne se décrète pas à coups de règlements, ne s’achète pas au supermarché, ne passe pas exclusivement par les légumes du potager ou les énergies propres, mais qu’il émane du plus profond de soi quand il se fait partage.
Qui oserait dire que vos idées ne sont pas bonnes ? Je pense qu’actuellement les gensprennent de plus en plus conscience que cette fuite en avant de la consommation ne pourra pas durer.Mais l’effort demandé est mondial et pouvons nous logiquement interdire aux pays pauvres de faire ce que nous avons fait et qui nous a permis d »atteindre un certain niveau de vie.Il faut apprendre à nos jeunes à consommer différemment et à ne pas avoir tout tout de suite On ne peut pas dépenser plus que l’on gagne et savoir être heureux dans son univers familial et professionnel .Il faut arrêter de penser que la vrai vie c’est le luxe,le sexe le fric et le pouvoir. Il y a de vrais valeurs beaucoup plus simples et qui peuvent vous rendre très heureux.Cette société de consommation abusive a créer des besoins et cela se retournera contre nous Si vous avez la santé vous êtes déjà un privilégié et si vous avez un travail et une belle vie familiale vous ne pouvez qu’être heureux
Actuellement beaucoup ne s’en sorte pas parce qu’ils sont envieux et veulent paraitre
Protégeons la nature car la terre ne nous appartient pas,nous l’empruntons à nos enfants et vivons plus sainement afin de laisser à nos enfants cette terre en héritage
mais pas un héritage pourri.La surconsommation enrichi t les multinationales et les grandes surfaces qui vous font croire qu’elles vous défendent alors qu »elles n’ont qu’un objectif ,s’enrichir à votre dépens et créer des besoins illusoires
Comme disait mon père : « L’argent ne fait pas le bonheur, mais ça aide ».
Né dans une grande famille bourgeoise vivant de manière très, très confortable, les hasard de la guerre l’avaient amené à vivre avec sa femme et ses enfants dans des conditions très dures et misérables. Il avait appris être pauvre. Il savait de quoi il parlait.
Le fait de se laisser aller à consommer un maximum, autant qu’on en a les moyens et parfois plus ne mène à rien de bon. Comme ces enfants d’aujourd’hui, qui ont tant de jouets et dès le plus jeune âge, qu’ils en sont saturés, ne savent plus jouer , et ne cessent d’en réclamer davantage, nous aussi , nous hésitons entre plusieurs activités, pour finalement rester devant la télévision.Nos possessions nous encombrent, mais nous ne savons plus nous en débarasser. Et finalement nous sommes tellement heureux en vacances , parceque nous n’avons pû emmener que le strict minimum, et nous nous rendons compte alors que ça suffit amplement. Mais allez dire cela aux Chinois et aux Indiens, qui sont las de la misère et qui n’espèrent qu’une chose pour leurs enfants, une vie plus confortable! Je serais donc partisan d’une « sobriété heureuse » à condition que ce ne soit pas pour économiser plus d’argent, mais bel et bien, pour que cet argent puisse aller à des causes qui nous importent, par exemple soutenir le développement dans les pays les plus pauvres, ou toutes causes humanitaires sociales ou culturelles. Consommer pour faire marcher la machine économique, ça n’a pas de sens. L’important est que l’argent circule, et d’investir dans des choses qui en vaillent la peine.
c’est assez rigolo de voir les cathos et autre religions de parler de sobriété heureuse quand on sait tout le mal qu’ils ont pu faire en essayant d’apporter la bonne parole aux peuples primitifs qui eux étaient dans la sobriété heureuse
je me tords de rire quand je les vois à la messe en train de regarder comment le voisin est habillé.
Bon soyeux sérieux : et commençons par supprimer le mot travail : tout travail ayant une quelconque corrélation avec la destruction de la planète doit disparaître
Le mot travail doit être impérativement remplacé par le mot : bel ouvrage
Au vatican : tout ce qui est jaune est or, tout ce qui est blanc est argent:
un des plus grands fléaux qu’homosapiensdestructor ait créé : l’argent
éliminons le mot peur, éliminons les religions, éliminons la jalousie, éliminons le pouvoir, et commençons à cultiver notre jardin
respecter la nature, c(est ce respecter soi mème et c’est aussi respecter les autres
Il est aussi indispensable de créer des centres de déconditionnement : métier d’avenir
déconditionnement du travail
déconditionnement par rapport à l’argent
déconditionnement du pouvoir
déconditionnement de la peur
déconditionnement des religions
déconditionnement de la jalousie
Patrick
Cela fait des années que nous pratiquons la sobriété heureuse, et que nous nous sommes débarrassés des grandes émissions télé-spectacles, auto- brossantes. Seuls, Arte et KTO nous suffisent amplement ; le reste sont ,le jardin , randonnées, écriture, lecture et méditation; pour nous la vie et hélas trop belle, car il existe ceux qui se sont empêtrés dans la société des jeux du cirque et du dérisoire.
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