Les vrais « people »

Chaque automne nous parvient de Stockholm la liste des nouveaux Prix Nobel. Le plus souvent, la presse s’en fait l’écho lorsque tombe l’information et à l’approche du 10 décembre date anniversaire de la mort d’Alfred Nobel où les lauréats reçoivent leur prix.

Puis, c’est le silence ! Et le retour aux choses sérieuses, c’est-à-dire le plus souvent le récit des amours tumultueuses et contrariées des « people » dont nous saoûlent à longueur de semaines  : radios, télés et presse magazine.  A moins que ce ne soient les détails sur la nouvelle stratégie de communication du Président de la République à partir du dernier gadget à la mode.

Saluons donc ici les trois biologistes américains : Carol Greider, Elizabeth Blackburn et Jack Szostak (deux femmes, un homme) qui viennent de se voir décerner le 100e prix Nobel de médecine pour leurs découvertes sur les télomères et la télomérase. Ce blog ne peut être le lieu d’une longue explication scientifique sur leur travail qui semble ouvrir des perspectives prometteuses, tant pour la lutte contre le cancer que pour le ralentissement des processus de vieillissement.

Peut-être, simplement, pourrions-nous, une fois l’an, et pourquoi pas ici, nous interroger sur cette inversion des valeurs, perverse, qui, nous fait généralement tenir dans l’ombre ces hommes et ces femmes « ayant apporté le plus grand bénéfice à l’humanité »  (critère d’attribution des Prix Nobel) et méritent grandement notre admiration et notre respect.