Khalil Gibran était-il homophobe ?

Des chercheurs de l’université Saint-Joseph de Beyrouth viennent de découvrir un court texte inédit du grand poète qui semble «prophétiser» nos débats du moment. Le voici, libre de droits, puisque Gibran est mort en 1931.

«Alors, Almitra parla le premier et dit, et le mariage, maître ? Et il répondit, disant : le mariage est comme une vodka-orange qui allie la force de l’alcool à la douceur du fruit. Certains, qui n’aiment pas l’acidité de l’agrume, préfèrent le mélange vodka-vodka ; d’autres, qui ne supportent pas l’alcool, optent pour le mélange orange-orange. Au premier on donne généralement le nom de double vodka, au second le nom de grand jus d’orange. Ce sont là des boissons respectées et prisées sous notre ciel. Mais on ne peut dire d’elles que ce soient des vodka-orange.»

3 comments

  • pas mal dit
    même si une femme hétéro peut être vodka et un homme orange
    mais gommer les différences et les diversités n’est à mon sens pas une réelle égalité
    c’est pourquoi faire comme si il n’y avait aucun problème n’est pas logique
    par contre reconnaître l’amour de l’autre dans toutes ses dimensions aurait été préférable sans pour autant n’utiliser qu’un seul mot qui cache la réalité
    je pense que d’autres combats sont plus urgents ……et que celui ci aurait du être résolu de façon plus sereine et réaliste

  • On pourrait ajouter le célèbre passage sur les enfants:
    Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,
    Parlez-nous des Enfants.
    Et il dit : Vos enfants ne sont pas vos enfants.
    Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même,
    Ils viennent à travers vous mais non de vous.
    Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.

    Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
    Car ils ont leurs propres pensées.
    Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
    Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,
    pas même dans vos rêves.
    Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux,
    mais ne tentez pas de les faire comme vous.
    Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier.

    Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
    L’Archer voit le but sur le chemin de l’infini, et Il vous tend de Sa puissance
    pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
    Que votre tension par la main de l’Archer soit pour la joie;
    Car de même qu’Il aime la flèche qui vole, Il aime l’arc qui est stable.

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