Jean-Paul II pourrait, si l’on en croit la presse, être béatifié dès 2010. Hormis pour sa précipitation, la décision ne sera guère contestée dans l’Eglise. Mais elle rend plus insupportable le « déni de sainteté » qui pèse sur certains autres « hommes de Dieu ».
Le Figaro et la Croix confirment l’information. Le 16 novembre, la commission vaticane chargée d’examiner la cause en béatification du pape Jean-Paul II a transmis à Benoît XVI un avis unanimement favorable. Le pape pourrait donc reconnaître prochainement les « vertus héroïques » de son prédécesseur. Rien ne s’opposerait alors à une rapide béatification puisque l’ultime condition – l’existence d’un miracle attribuable à l’intercession du futur bienheureux – a été reconnue. Peut-être pourrait-elle intervenir dès 2010.
Si elle surprend par sa rapidité (mais il y a le précédent de Mère Térésa, béatifiée six ans à peine après sa mort) la décision créera peu de contestation dans l’Eglise catholique. La stature exceptionnelle de Jean-Paul II est unaniment saluée, même par celles ou ceux qui se sentent moins à l’aise avec tel ou tel aspect de son pontificat. Mais que ce pape-là fut un « homme de Dieu »… qui pourrait sincèrement en douter ?
Le débat risque donc de rebondir ailleurs… dans le « déni de sainteté » opposé, avec une belle constance, à d’autres figures incontestables du catholicisme contemporain. Que Mgr Oscar Romero, abattu en 1980 par un commando d’extrème droite, alors qu’il célébrait la messe dans sa cathédrale, en soit encore à attendre les faveurs de Rome laisse dubitatif. Que l’Eglise du Brésil ait autant tardé à demander l’ouverture d’un procès en béatification pour Dom Helder Camara, dont on célèbre cette année le centenaire de la naissance, provoque la même incompréhension.
L’un et l’autre, il est vrai, avaient fait le « choix des pauvres » – rien de plus évangélique – à une époque où Rome redoutait une dérive marxisante de la théologie de la libération. Mais nous sommes en 2009, vingt ans après la chute du Mur de Berlin. Le communisme représente-t-il encore une menace réelle pour l’Eglise catholique en Amérique Latine ? Quel risque y aurait-il à « porter sur les autels » deux hommes que leurs vertus ont déjà promus à la sainteté dans le coeur de millions de fidèles ? Le fondateur de l’Opus Dei, Josemaria Escriva de Balaguer, n’eut pas à faire antichambre aussi longtemps !
Et que l’on ne nous objecte pas l’inexistence de « miracles ». Le précédent de Jeanne d’Arc, en France, montre à l’évidence que lorsqu’il est « politiquement utile » de « faire un saint », la Providence sait se montrer secourable.
heureusement Dieu connait ses saints……mais l’Eglise n’en sort pas grandie……
qu’elle se souvienne d’un cri qu’elle n’entend pas toujours et l’applique encore moins…..
N’ayez pas peur…..
le Christ nous précède toujours en Galilée!!!!!!!!des nations ……
bon dimanche du Christ Roi , lui le tout petit, le serviteur