Le risque, dans ce genre de voyage de groupe à vocation essentiellement touristique, est de passer à côté de la vie de la gens. De sauter de palais en cathédrales, de musées en sites historiques. Heureusement les guides sont là pour nous ramener à la réalité. Des femmes, le plus souvent, dont la vie se partage entre l’enseignement du français et l’accompagnement de groupes de touristes.
Occasion de percer un peu de la vraie vie. Et de découvrir le besoin de fierté, de reconnaissance, de liens nouveaux avec la France que portent au cœur une immense majorité de russes.
Occasion aussi pour nous montrer que vingt ans après la chute du communisme, les guides peuvent se compromettre à raconter au touriste de passage quelques bonnes histoires ce qui eut été inimaginable en un temps, pas si lointain, où tout groupe d’étranger était encadré de deux miliciens du parti. Exemple :
C’est l’histoire de Staline qui arrive au paradis où il retrouve le tsar Pierre le Grand. Ce dernier lui demande :
– Alors donne-moi des nouvelles de la Russie. Qu’est-ce qui a changé pendant toutes ces années ?
– Rien répond le petit père des peuples. Les remparts du Kremlin ont été préservés, les cathédrales fermées mais pour mieux en préserver les trésors. Les chants traditionnels sont toujours à l’honneur. Ils font partie du répertoire de l’armée Rouge…
– Et la Vodka ?
– Je l’ai portée de 38° à 40°.
– Et c’est pour ces deux petits degrés que tu as foutu tout ce bordel !