Donnez-nous de saints pères

Donnez-nous de saints pères

Le premier anniversaire de l’élection du pape François est l’occasion d’une abondante production littéraire qui semble libérer la parole sur la papauté.

 

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Le monde de l’édition pourra faire porter des fleurs au pape François mais également à son prédécesseur aujourd’hui évêque de Rome émérite. Car on ne compte plus les sorties en librairie à l’occasion du premier anniversaire du renoncement de Benoît XVI et de l’élection du cardinal Bergoglio, il y a un an jour pour jour. Et il est probable qu’il y aura là de vrais succès d’édition.

 

Je suis loin d’avoir tout lu et n’aspire pas à le faire. Deux ouvrages néanmoins m’ont particulièrement marqué auxquels je ferai référence dans cet article. Celui du correspondant permanent de l’Afp à Rome, Jean-Louis de la Vaissière, sorti voici quelques mois déjà : De Benoît à François, une révolution tranquille (1) et celui de Nicolas Diat : L’homme qui ne voulait pas être pape (2). L’un et l’autre s’articulent autour du pontificat et de la personnalité de Benoît XVI. Mais, ce faisant, ils couvrent naturellement en amont la «succession» de Jean-Paul II, et en aval celle du pape François. Et c’est précisément ce long travelling sur trois pontificats, dont un commençant, qui fait tout l’intérêt de la lecture.

 

Benoît XVI «réformateur dans la tradition»

 

Volonté de «compenser» une forme d’oubli – transformé par certains en discrédit – dans lequel serait tombé Joseph Ratzinger depuis son retrait, quasi monastique, en plein cœur des jardins du Vatican ? Nos deux auteurs, d’évidence, ont eu à cœur de réhabiliter l’image de Benoît XVI dont ils rappellent la culture, l’intelligence brillante et raffinée mais également l’extrême simplicité et la douceur d’une humilité authentique. Sauf qu’à trop vouloir démontrer, on finit par être contre-productif. De ce point de vue la première moitié du livre de Nicolas Diat m’est apparue proprement insupportable par l’accumulation des superlatifs à l’adresse de Benoît XVI : fulgurant, génie, éblouissant, triomphant, foudroyant… Trop, ça finit par faire beaucoup !

 

Dommage, car le constat est par ailleurs argumenté non seulement d’une capacité à prendre – enfin – à bras le corps les scandales de pédophilie dans l’Eglise et de mettre au pas le sulfureux fondateur des Légionnaires du Christ ; mais également d’une volonté sincère d’engager les réformes nécessaires, fussent-elles celles d’un «réformateur dans la tradition» (3) De son côté le correspondant de l’Afp rappelle combien, à de nombreuses reprises, Benoît XVI s’est montré sévère vis-à-vis de l’institution ecclésiastique, allant jusqu’à dénoncer «les péchés de toutes sortes des prêtres» preuve qu’il avait bien l’intention de mettre de l’ordre dans la maison.(4)

 

Les micros-espions de la tour Saint-Jean

 

Et l’on voudrait ici mettre en garde les âmes sensibles contre la lecture de certains chapitres, fort bien documentés, de nos deux confrères. La description de la vie au Vatican sous Benoît XVI y est accablante qui a conduit, entre autres, à l’affaire Vatileaks. Et aucun des propos ou des faits rapportés par les auteurs n’a été démenti par mes contacts romains… Par charité chrétienne je passerai donc, non sans avoir mentionné, tout de même, pour illustrer la situation, cette anecdote qui en dit long.

 

Lorsque le 15 septembre 2006, Benoît XVI officialise la nomination du cardinal Bertone comme secrétaire d’Etat, son prédécesseur, le cardinal Sodano, refuse tout simplement de quitter le bureau qu’il occupe et relègue le nouveau numéro deux au fond des jardins du Vatican, dans la tour Saint-Jean qu’il a fait, au préalable, truffer de micros-espions… (5) On en reste confondu. «Sodano et Bertone, les meilleurs ennemis dans l’Eglise pendant tout le pontificat de Benoît XVI» résume Nicolas Diat (6)

 

Le poids du réel

 

De cela le pape Allemand ne porte d’autre responsabilité que celle de n’avoir pu «tenir la maison»… et contrer les « loups qui rôdent autour » de lui (7). Aucune complaisance de sa part, on le lit à chaque page, mais une paralysie qui tient tout à la fois à son tempérament sensible de grand intellectuel et à son âge déjà avancé. Enfin, quelle qu’ait pu être l’inélégance du cardinal Sodano vis à vis du nouveau secrétaire d’Etat, c’est bien le choix inadéquat de ce dernier qui semble en cause. «Il est incontestable, résume l’auteur de l’Homme qui ne voulait pas être pape, que Benoît XVI n’a pas su introduire dans le gouvernement de l’Eglise les réformes nécessaires à une plus grande efficacité.» (8)

 

De l’absence de Jean-Paul II… au départ de Benoît XVI

 

Un constat, qu’on le veuille ou non, qui oblige à revisiter le pontificat de Jean-Paul II. La stature et la sainteté de l’homme ne sont pas ici en cause. Mais, entre autres, sa «gestion» de la pédophilie dans l’Eglise et de l’affaire Maciel. Sur ces deux points les analyses de nos confrères convergent : «La pédophilie était une maladie ancienne que le pontificat de Jean-Paul II n’a pas su ou n’a pas voulu soigner au nom de la réputation de l’institution.» analyse Jean-Louis de la Vaissière (9) Tandis que pour Nicolas Diat : «La protection accordée par le pontife polonais à la Légion du Christ jusqu’aux derniers mois de son son long règne reste une forme de mystère.» (10) Et l’on sait par ailleurs que le charisme de Jean-Paul II n’était sans doute ni dans la gestion ni dans la réforme des structures du Vatican.

 

Ce qui conduit Nicolas Diat à cette conclusion qui, aujourd’hui, semble faire l’unanimité parmi les vaticanologues : «Jean-Paul II a décidé de voyager et de laisser la Curie à d’autres ; Benoît XVI choisit d’écrire en abandonnant lui aussi la gestion de l’administration vaticane… Cette erreur a lourdement grevé la dernière partie du pontificat de Jean-Paul II et elle aura des conséquences irréversibles pour Benoît XVI qui choisira de renoncer.» (11) Bref, le 28 février 2013, Benoît XVI se retire, conscient que son âge et sa santé ne lui permettent plus d’engager les réformes qu’exige la situation.

 

Désir de continuité, espoir de changement

 

Une situation que les cardinaux qui se réunissent à Rome quelques semaines plus tard pour lui trouver un successeur ont bien à l’esprit… et qui les exaspère. Le journaliste de l’Afp qui a couvert l’événement pour son agence rapporte ce propos du cardinal français Paul Poupard : «Autant le préconclave de 2005 avait été dominé par le désir de continuité et de sécurité : on élisait le plus proche du défunt, le cardinal Ratzinger. Autant celui de 2013 est régi par un sentiment de rupture, d’audace, de discontinuité.» (12) Le cardinal Bergoglio sera élu par un collège de cardinaux, essentiellement conservateurs, précisément désireux de «conserver» ce qui peut l’être. Avec ce double mandat : l’évangélisation et la réforme de l’institution.

 

L’Eglise a besoin de sainteté… et de réformes

 

Le propos de cet article n’est pas de dresser le bilan d’une première année du pontificat du pape François ni de creuser ses intentions réelles ou supposées. Mais on pardonnera au journaliste qui, de longue date et sans grand mérite, a plaidé avec constance pour de nécessaires réformes dans l’Eglise, un bref instant de satisfaction. Combien de fois, m’ouvrant de ces questions à de hauts dignitaires de l’Eglise qu’il m’arrivait de rencontrer dans le cadre de mes fonctions à la tête d’un grand hebdomadaire catholique,  je me suis entendu répondre avec constance et assurance que l’Eglise «avait moins besoin de réformes que de sainteté».

 

Jean-Paul II, on le sait, sera canonisé le 27 avril prochain et Benoît XVI se trouve déjà auréolé de qualités exceptionnelles de théologien mais aussi, au plan plus intime, de piété, d’humilité et de gentillesse. Mais leur successeur a été élu, lui, pour réformer. Preuve que si l’Eglise a besoin de sainteté au niveau des personnes, elle peut aussi avoir besoin de réformes au niveau des structures.

 

D’une vision idéalisée de la fonction pontificale…

 

Mais ce qui déroute le plus l’observateur que je suis, depuis plus de trente ans, du monde catholique, est l’impossibilité quasi physique dans laquelle se trouvent nombre de fidèles à porter un regard tout simplement lucide sur les disfonctionnements de l’administration centrale de l’Eglise, semblable, en cela, à toute institution humaine. Et une plus grande réticence encore à entendre formuler la moindre réserve sur tel aspect de la personne ou de l’action du pape, quel qu’il soit. Comme si une présomption de sainteté – ou d’infaillibilité – le mettait à l’abri de toute erreur ou pire s’il était tout simplement inconvenant voire même pécamineux d’oser se laisser pénétrer d’une telle pensée. Pour faire bref : comment pourrait-il y avoir la moindre ombre sur le pontificat de Jean-Paul II puisque l’Eglise a choisi d’en faire un saint ?

 

… à une approche plus sereine

 

Eh bien, et c’est là le cœur de mon propos, je crois que les événements que nous venons de vivre depuis un an, notamment au travers de la démission de Benoît XVI, des premiers pas du pape François, et du récit «libéré» qu’en donnent aujourd’hui nombre d’ouvrages, nous obligent à modifier profondément la vision que nous avions de la fonction pontificale. Au risque d’une certaine désacralisation dont nous voyons bien qu’elle est redoutée et nourrit les inquiétudes de certains, ici ou là, tant elle semble prendre le contre-pied de toute une tradition romaine bien plus qu’évangélique.

 

Oui, la longue agonie du pape Jean-Paul II a impressionné, par son humanité, bien au-delà du seul monde chrétien. Il n’a pas voulu «descendre de la croix», soulignent nos auteurs, pour ne pas créer un précédent. Mais nous sommes bien obligés de considérer que, ce faisant, il a permis que s’installe dans l’Eglise une situation délétère qui, faute de pouvoir être maîtrisée, n’a laissé à son successeur d’autre choix…que la renonciation.

 

Je voudrais que mes lecteurs comprennent que l’on peut écrire cela avec la plus grande affection, une infinie reconnaissance et sans manquer de respect à qui que ce soit. Et que le meilleur service que l’on puisse rendre au pape et à toute l’Eglise, est de ne pas prendre le successeur de Pierre pour une sorte de divinité. Sans doute le cardinal Bergoglio devenu le pape François était-il dans cet état d’esprit lorsque, le 13 mars 2013 – il y a un an jour pour jour – il s’est présenté à la loggia de la basilique Saint-Pierre comme évêque de Rome – et non comme souverain Pontife –  demandant à son peuple massé sur la place de «prier Dieu de le bénir». Sauf que le peuple de Rome a pris goût et habitude, depuis l’antiquité, de voir en son Pontife le maître du monde. On ne tourne pas aussi facilement la page.

 

Dans son ouvrage Jean-Louis de la Vaissière écrit encore : «Après l’espérance réinsufflée par le puissant Jean-Paul II, après la foi remise en musique contemporaine par le fin Benoït XVI, c’est la charité – au sens de chaleur, de feu – que veut montrer le jésuite franciscain.» (13) Foi, espérance, charité… voilà une manière d’être dans une herméneutique de la continuité de la vie de l’Eglise sans pour autant nier la réalité des changements passés, présents et à venir.

 

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  1. Jean-Louis de la Vaissière, De Benoît à François, une révolution tranquille, Le Passeur, 352 p., 21,90 €.
  2. Nicolas Diat, L’homme qui ne voulait pas être pape, Albin Michel, 512 p., 22,50 € .
  3. Expression de Giovanni Maria Van, directeur de l’Osservatore Romano, rapportée dans De Benoît à François, une révolution tranquille.
  4. Ibid. p.94
  5. L’homme qui ne voulait pas être pape, p.289 et suivantes.
  6. Ibid, p.366
  7. Ibid. p.105
  8. ibid. p.387
  9. De Benoît à François…, op. cit. p.35
  10. L’homme qui ne voulait pas… op.cit. p.243
  11. Ibid. p.96
  12. De Benoît à François… op.cit. p.127
  13. Ibid. p.143

8 comments

  • Merci d’accueillir avec bienveillance la proposition de ce chercheur en sociologie.

    Chers amis internautes,
    Sociologue des religions, j’étudie les sites Web institutionnels catholiques et j’ai un réel besoin de connaître les personnes « cibles » de ces sites. Accepteriez-vous de répondre à l’une des deux enquêtes qui suivent que vous soyez ou non usager de ces sites, que vous soyez ou non catholique. Elles sont uniquement constituées de questions fermées, vous n’aurez rien à rédiger. Il ne s’agit pas d’un simple sondage d’opinion mais d’une enquête approfondie sur vos pratiques en ligne, c’est pourquoi y répondre requiert d’y consacrer un peu de temps. Merci d’avance pour votre contribution à cette étude scientifique.
    Renaud Laby

    Si vous êtes catholique pratiquant ou non-pratiquant, cliquez ici :
    https://fr.surveymonkey.com/s/internautescathos
    Temps pour répondre à l’enquête estimé à 20 minutes.
    N’oubliez pas de cliquer sur l’icône « J’enregistre mes réponses » à la fin du questionnaire.

    Si vous êtes non-croyant et/ou en recherche, cliquez ici :
    https://fr.surveymonkey.com/s/internautesnoncroyants
    Temps pour répondre à l’enquête estimé à 10 minutes.
    N’oubliez pas de cliquer sur l’icône « J’enregistre mes réponses » à la fin du questionnaire.

  • JPII a fait le travail qu’il devait faire en conscience et Benoit XVI a continué et ensuite François a pris le relais . Personne n’a prétendu que JPII avait achevé tous les reformes que l’Eglise devait faire. Un Pape n’est pas un dieu et donc aucun Pape n’héritera de son prédécesseur une Eglise à l’abri des reformes. Alors pourquoi vous étonner qu’il y ait des choses que JPII n’a pas faites, que Benoit XVI a faites et que François continue de faire ?
    Et par ailleurs lorsque vous réfléchissez il y a une telle justesse dans la suite des 3 derniers pontificat qu’on touche presque humainement l’action de l’Esprit saint. Par exemple comment auriez-vous voulu que JPII s’attaque à la reforme de la pédophilie ou de la curie avec une Eglise post conciliaire spirituellement et institutionnellement en crise ? Et comment Benoit XVI aurait pu s’attaquer à la reforme de la curie vu la manière l’Eglise s’heurte à la crise des prêtre pédophile.

    • @Pat. Il y a dans votre commentaire, l’exemple même du discours aveugle et caricatural. Vous nous servez, à votre manière, le discours sur la « continuité » alors qu’il n’échappe à personne que c’est pour « rompre » avec le b… ambiant que le Conclave a élu le pape François. Car le fait de savoir s’il y a continuité dans la foi de l’Eglise n’est bien évidemment pas en cause. Ce n’est pas de cela dont on parle. Il faut avoir un sacré culot pour nous expliquer que si Jean-Paul II n’a pas lutté contre la pédophilie (alors qu’on a aujourd’hui toutes les preuves qu’il savait, tout comme le père Maciel) et n’a pas réformé la curie, c’est qu’il était trop occupé par ailleurs par la gestion des « erreurs » nées du Concile Vatican II. Et que si Benoît XVI lui-même n’a pu réformer les structures de l’Eglise c’est précisément, parce le dossier de la pédophilie lui prenait tout son temps. Qu’il se soit mal entouré, notamment en choisissant le cardinal Bertone comme Secrétaire d’Etat, est bien sûr à passer par pertes et profits. Bref, si le Vatican est devenu ingérable, et si « les loups » s’y sont installés pour reprendre l’expression de Nicolas Diat, c’est la faute à pas de chance mais surtout c’est la conséquence directe de Vatican II. CQFD.

  • René Poujol

    Il faut que vous fassiez un petit effort d’intégrer l’Esprit saint dans vos analyses de l’Eglise. Si on fait par exemple une analyse purement humaine, rationnelle et politique des actes apôtres (début de l’Eglise) en omettant la conduite de l’Esprit saint explicitement cité (ex : le Saint-Esprit et nous-mêmes avons décidé. Actes 15/1-35 ) on passe à côté de l’essentiel. Je vais essayer de vous donner (selon moi) en quelques mots la conduite de l’Esprit saint sur l’Eglise avec les 3 dernier Papes
    JPII ce saint Homme qui s’est laissé embraser totalement par l’Esprit-Saint a estimé dans sa prière et dans son discernement que l’Esprit saint lui demandait de mettre de l’ordre dans cette Eglise post conciliaire. Ainsi il a mis tout son énergie à donner une juste interprétation du concile et à donner aux catholiques des outils pour discerner le monde moderne et à déceler des erreurs modernes et cela presque dans tous les domaines (familiale, médicale, économique, sociale, philosophique, théologique…). Et en effet à la fin de son pontificat le résultat était là . Contrairement aux années 70, aujourd’hui les pratiques comme le rosaire, l’adoration, le culte des saints, les reliques,les pèlerinages,le CEC ne sont plus considéré par les catholique comme des pratique d’un autre âge à abandonner. Les séminaires d’aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec les séminaire d’il y a 30 ans. On peut considérer qu’avec JPII et BXVI nous avons retrouvé notre identité catholique et que ces deux Papes nous ont donné assez de lumière et de lucidité pour aller vers le monde (avec François) sans risquer de tomber dans le relativisme.
    L’homme n’étant pas éternel JPII ou plutôt l’Esprit saint n’a pas eu le temps, ni l’Energie pour s’attaquer à la crise des prêtres pédophile. Et qui pouvait continuer et achever cette œuvre de purification et re-catholisation de l’Eglise mieux que celui qui fut pendant 30 ans le bras droit de JPII. Oui pour moi JPII et BXVI c’est un même et un seul même pontificat.
    François Lui estime que le temps de la re-catholisation est un succès et qu’il est terminé et qu’avec tous les encycliques et magistère de ses 2 prédécesseurs l’Eglise (et lui-même) a acquiert assez de lucidité pour ne pas se noyer dans les erreurs du monde moderne. Pour lui c’est le temps d’agir, de sortir de nos réflexions, de nos chapelles, de ré-évangéliser le monde à la manière des jésuites par la casuistique. Et même les sujet doctrinal qu’il donne l’impression de rouvririr (ex : la question des divorcés remariés, de la collégialité ou du ministère pétrinien) ce sont des sujets ouvert par JPII ou Benoit XVI et qu’ils n’ont pas su résoudre. Par contre les sujets sur lesquels ils (JPII et BXVI) se sont exprimé clairement comme par exemple le sacerdoce des femmes ou la fin du célibat obligatoire des prêtres il est fort probable qu’il n’y ajoutera rien.

    • @Pat. Vous avez une manière de re-écrire l’histoire assez touchante où vous prenez vos désirs pour la réalité. Nous expliquer que JPII s’est occupé de l’essentiel en réhabilitant le rosaire, les reliques et les pèlerinages et que du coup il n’a pas eu le temps de s’occuper des prêtres pédophiles qui sont pourtant objectivement criminels, aux yeux de l’Eglise comme de la société civile, que l’argument en devient injustifiable. Que les deux pontificats de JPII et B.XVI doivent être associés, je vous le concède volontiers et nul ne le conteste. C’est vrai pour ce qu’ils ont apporté de bon à l’Eglise, mais c’est également vrai pour ce qu’ils n’ont pas su régler et qui incombe aujourd’hui au pape François. Pour le reste vous êtes dans votre lecture d’une nécessaire « restauration » après les errements de Vatican II. C’est votre liberté ! Ma lecture est radicalement différente et je crois, au contraire, que nous sommes en train de retrouver l’esprit (car il y a bien eu un esprit) de Vatican II. Dieu reconnaîtra les siens !

  • Merci pour votre article lucide, honnête et courageux.

    Cela fait du bien du parler « vrai » dans notre Eglise.
    « La vérité vous rendra libres » Jn 8, 32

    Cela contribue à nous aider à notre conversion personnelle, ainsi à celle des autres et celle de l’Eglise que nous formons.

    Que François, par son témoignage et sa manière d’être, qui interpellent et bousculent croyants et non croyants, continue à rendre l’Eglise toujours plus authentique, plus humaine, plus sainte afin qu’Elle s’abreuve abondamment à la Source Vivante et Vivifiante de la radicalité de l’Evangile ; en la débarrassant, si nécessaire, de vieilles habitudes ou comportements ecclésiaux, cléricaux qui peuvent l’encombrer et la parasiter.

  • @Rene
    La restauration n’est pas une interprétation que je fais c’est un fait historique .Le Pape JPII et BXVI ont estimé qu’il y avait une certaine restauration à faire. Que vous ne soyez pas d’accord avec leur analyse c’est autre chose mais on ne peut le nier. Dire que JPII ne s’est pas occupé des cas des prêtres pédophile c’est vraiment mentir .On peut contester sa méthode (déplacement de prêtre, mise à l’écart des prêtres …) mais dire qu’il n’a rien fait ce n’est pas lui rendre justice.
    Je me répète peut-être mais un Pape n’est pas Dieu , tout pape (même François dont on croit qu’il est superman) laissera à son prédécesseur des affaires qu’il n’aura pas su gérer ,des reformes qu’il n’aura pas su mener jusqu’au bout ou tout simplement qu’il n’aura pas eu le courage de faire .Autrement dit je ne vois pas pourquoi vous vous étonnez qu’il y a des choses que JPII ou BXVI n’ont pas pu faire ou ont mal fait .
    Peut-être que nous sommes entrain de retrouver l’esprit Vatican II mais ce qui est sûr c’est que ce n’est pas le même esprit que celui des années 70. Il est pour moi clair que c’est le long pontificat de JPII qui a donné la ligne directrice de l’interprétation du Concile Vatican II. Tout les Papes se référeront à JPII .

    Une information surprenant que j’aimerais bien vous partager :

    http://lesuisseromain.hautetfort.com/archive/2014/03/16/le-pape-emerite-benoit-xvi-oblige-d-ecrire-pour-faire-taire-5323955.html

    Ratzinger aura conseillé 3 Papes : JPII , Benoit XVI et François .Il n’y a que l’Esprit saint qui est capable d’un coup pareil

  • vous pensez et bien j’espère que non
    pourquoi ?
    si Jean Paul II a été un fin politique et un Pape médiatique , l’image d’un Pape près des jeunes, voyageur infatigable, n’oublions pas ses peurs soigneusement utilisées par certains :
    je veux évoquer le fait que c’est lui qui a fait basculer la pensée de Paul VI avant la promulgation d’Humanae Vitae
    Il n’était pas encore Pape ,
    Il est connu de tous que son intervention fut décisive balayant l’avis quasi unanime de la commission de Paul VI en faveur de la pilule
    dans le couple en conscience éclairée.
    On peut évoquer son aveuglement total malgré les fait rapportés sur le comportement du fondateur des légionnaires du Christ………Il savait mais il ne voulait pas le voir
    on peut évoquer aussi le scandales des prêtres pédophiles .Vous ne réalisez pas qu’un tel acte est pour le coup un crime contre l’humanité d’un jeune qui sera à vie marqué, détruit .Il a minimisé les actes n’ayant probablement pas conscience de leur gravité. L’Eglise le paye cher aujourd’hui.
    je veux évoquer son très profond lien avec le Professeur Lejeune dont la carrière reposa sur un mensonge pour ne pas dire plus connu du monde scientifique .
    cela fait beaucoup, vous ne trouvez pas !

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