Sur le bateau qui de Moscou nous mène à Saint-Pétersbourg, j’évoque pour nos lecteurs présents à bord le sondage que publie, aujourd’hui même Pèlerin et qui risque fort de faire quelques remous. Les évêques n’ont guère apprécié que le quotidien la Croix publie, voici quelques semaines, un sondage révélant l’adhésion massive des Français et même des catholiques à l’idée du mariage des prêtres voire même de l’ordination des femmes.
Il n’est pas dit qu’ils ne réagissent pas de la même manière à l’incompréhension manifestée par une majorité de catholiques au sort réservé par l’Eglise aux divorcés remariés.
La demande des fidèles n’est pas de remettre en cause l’indissolubilité du mariage ni de revendiquer un second mariage sacramentel mais de rendre crédible l’idée de « pardon » en ne condamnant pas les gens, à vie, à ne pouvoir s’approcher des sacrements. Qu’un théologien moraliste aussi respectable que Xavier Lacroix propose ouvertement une pénitence de sept ans, conforme à la tradition de l’Eglise primitive, montre bien que les objections théologiques à une telle évolution ne sont pas insurmontables.
Mais revenons au sondage. Détail croustillant, si je puis dire – c’est la un vrai SCOOP – que Pèlerin se garde bien, avec raison, de ne pas livrer aux commentaires de la « grande presse ». Le sondage réalisé par TNS-Sofres-logica révèle que si 9% des Français ont un enfant qui a divorcé, le taux passe à 12% chez les catholiques, à 15% chez les catholiques pratiquants et à 19% chez les pratiquants réguliers. Bref plus on est catho, plus ses enfants ont tendance à divorcer. Mazette !
Où trouver l’explication ? Elle est pourtant simple comme bonjour. En France, la pratique régulière étant plutôt le fait de gens âgés, leur probabilité à avoir des enfants mariés puis divorcés est plus forte que chez les couples plus jeunes. Ouf ! Pas moins de divorces chez les cathos que chez les Français en général mais, Dieu merci, pas davantage non plus. (Sondage intégral sur Pèlerin.info)