Il y a une forme d’hypocrisie, et au fond, de lâcheté, à faire sans cesse ressurgir le débat sur les preuves de l’existence de Dieu.
Il fallait s’y attendre, les fêtes de Noël sont l’occasion pour l’hebdomadaire le Point de consacrer la couverture de son numéro double à des «Questions et réponses sur l’existence de Dieu». Mais le thème aurait pu, aussi bien, être retenu par l’Express ou le Nouvel Observateur… Certains se réjouiront de voir survivre, dans nos médias, un lien fugace entre la fête la plus populaire aux yeux des français et la question religieuse.
Mais franchement, croyez-vous qu’un seul lecteur du Point sortira convaincu et converti soit à la foi soit à l’athéisme, de la lecture du magazine ? On peut passer des heures à débattre de l’existence ou de la non-existence de Dieu. Les arguments en sont éculés. Les uns évoqueront, une fois encore, la question de Leibnitz à ce jour restée sans réponse : «Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?» Les autres rétorqueront que l’existence même du mal est la meilleure preuve que l’existence d’un Dieu, à plus forte raison d’un «Dieu d’amour», est une fable. Car face au mal Dieu se révèle soit impuissant, soit sadique ce qui, dans l’un et l’autre cas, est la négation même de son essence.
Engagez le débat avec vos proches et vous constaterez vite que, le plus souvent, les mêmes peuvent défendre alternativement les deux thèses avec la même passion, comme pour mieux se dispenser, in fine, d’avoir à trancher. C’est là où je parle d’hypocrisie et de lâcheté ! Car s’il est impossible de savoir… tout discours d’origine religieuse devient une simple parole parmi d’autres. Et une parole ipso facto frappée de soupçon, suspectée d’intolérance… puisque, n’est-ce pas, personne ne peut prouver que Dieu existe !
Les chrétiens devraient se refuser à entrer dans ce type de débat sans issue. Parce que le christianisme n’est pas la simple croyance en un Dieu, fut-il le Dieu révélé de la Bible. Il est confiance accordée à la Parole d’un homme nommé Jésus. Nul, aujourd’hui, ne peut plus, raisonnablement, contester son existence historique. L’homme Jésus s’impose comme un fait de culture. Et peut-on honnêtement, en ce début de millénaire, dans nos pays où l’accès à l’information est instantané, prétendre ignorer l’existence d’un homme dont se réclament plus de deux milliards d’hommes et de femmes ?
Par-dessus les siècles, parvient jusqu’à chacun de nous, la question même que Jésus posait à ses disciples : «Et vous, qui dites-vous que je suis ?» (Lc 9, 20) La réponse, Dieu merci, est devenue libre : doux rêveur, utopiste, prophète, maître de sagesse ou, selon la foi chrétienne Fils unique du Dieu unique. Dès lors, est-il conforme à une saine conception de la laïcité de réfuter, culturellement, la pertinence même de la question, d’en occulter l’existence, au motif que le tiers de la planète lui apporterait une réponse de nature religieuse et donc que la question elle-même s’en trouverait entachée de prosélytisme ?
Oui, osons l’affirmer autour de nous : aucun homme, aucune femme, qui se donne la simple raison pour guide de vie, ne devrait s’autoriser à fuir la question posée. Oui, osons l’affirmer en cette veille de Noël : la foi chrétienne n’est rien d’autre que la libre confiance apportée à un homme qui, au travers des Evangiles, nous dit de lui-même : «Je suis le chemin, la vérité, la vie.» (Jn 14, 6) et aussi «Qui ml’a vu a vu le Père.» (Jn. 14, 9). Un homme qui, bien des enquêtes d’opinion le montrent, est perçu par une majorité de nos contemporains comme incarnant l’accomplissement idéal de toute vie pleinement humaine.
La foi se situe donc à l’articulation du cœur et de la raison. Et la raison, incapable de trancher la question de l’existence ou de la non-existence de Dieu, nous suggère qu’il n’est pas déraisonnable d’écouter son cœur. Et pour certains, de dire avec l’apôtre Pierre : «A qui irions-nous, tu as les paroles de la vie éternelle ?» (Jn. 6, 68) Ou encore : «Tu es le Christ de Dieu.» (Lc. 19, 21)
L’homme contemporain, nous dit-on, est en quête de sens pour sa vie. De quelle réponse a-t-il réellement besoin : d’une étude comparée des croyances religieuses au travers des siècles et des continents, d’un exposé rigoureux des raisons philosophiques de croire ou de ne pas croire, ou de la rencontre d’hommes et de femmes capables de dire à qui ils donnent leur confiance ?
Commentaire de très haute volée, en termes simples et accessibles, qui dit la foi donnée et reçue.Tout simplement.
Tellement réconfortant dans un monde où il est de bon ton de moquer, de dénigrer, de demander des preuves.
Quand on a vraiment souffert, qu’on a vécu la pire des épreuves, on peut se révolter, nier Dieu. Celà est compréhensible.
J’ai, pour ma part,expérimenter l’épreuve. J’ai éprouvé le soutien d’une force qui ne venait pas de moi. Comme si,avec l’épreuve était aussi donnée la grâce de la surmonter, jour après jour. Serait-ce ce qu’on appelle « le pain de vie quotidien »?
Abonné au « Point », j’ai lu ce dossier décevant.
Quelques remarques expliquent cette déception (ce qui ne l’excuse pas automatiquement)
1 – Comme il faut faire un numéro double pour le 22 et le 29 décembre – ski oblige – il fallait « faire quelque chose ».
2-1 – Bien sûr, on ne peut attendre d’un hebdo dont la ligne éditoriale est agnostique un regard de foi en la personne du Seigneur Jésus.
3 – Ce dossier st un « marronnier » en référence à l’arbre genevois qui annonce le printemps, c’est à dire que pour des agnostiques, il est de saison : il annonce la trêve des confiseurs, comme le premier bourgeon éclos annonce le printemps.
Bref, le vrai dossier reste à faire. Est-il faisable ?
«Tu es le Christ de Dieu.» (Luc 9:20)
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